1. |
(Au-dedans)
00:56
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2. |
Sursis
03:53
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Je sens en moi naître une fissure
La lassitude l'emporte un peu plus
Et chaque jour, je m'agace d'un peu moins
L'impatience s'invite au quotidien
Quel est mon sursis
Avant que tous ne voient
Le fond du puits ?
Tel est mon souci
Le vernis se craquelle, le sourire se fige
Ou dans l'instant il se brise et je me demande
Quel est mon sursis
Avant que tous ne voient
Le fond du puits ?
Tel est mon souci
La réalité coule à mes pieds
J'ai beau me pencher, j'ai beau tout tenter
Elle me glisse des mains, devrai-je tout entier
M'y plonger, au risque de m'y noyer ?
Quel est mon sursis
Avant que tous ne voient
Le fond du puits ?
Tel est mon souci
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3. |
Le dernier des délires
03:57
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J'avais cru que tout serait plus simple
On était sûrs de croire en nous cinq
Sûrs de notre insouciance
Sûrs de notre avance
Et ces heures passées à s'emporter
Sur le son qu'on allait inventer
Sur les routes à tracer
Les mondes à explorer
J'avais pris mes délires pour notre avenir
Je m'étais dit : C'est de la sorcellerie
Puis j'ai cru que tout serait plus court
On allait m'appeler un beau jour
Et me donner ma chance
Plus qu'à tenir la distance
J'avais pris mes délires pour notre avenir
Je m'étais dit : C'est de la sorcellerie
J'avais cru que tout serait plus simple
On était sûrs de croire en nous cinq
Sûrs de notre insouciance
Sûrs de notre avance
Au fond de nous brûlait cette envie
Ce dernier délire, j'en fais mon avenir
J'avais pris mes délires pour notre avenir
J'ai même écrit tout une sorcellerie
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4. |
Les mains libres
04:22
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Je remonte mes manches
Systématiquement
Je prends ma revanche
Sur mon mutisme blanc
Je laisse aux éloquents
Le soin de meubler l'air
Quel est ce sentiment d'urgence ?
On dirait que le silence me préfère
Mais si tu veux que je me livre
Connaître mes autres vies
Veille à ce qu'on me laisse
Les mains libres
Je ne sais pas être étanche
Aux mots que l'on me jette
J'imprime la distance
Ne gâchons pas la fête
Mais si tu veux que je me livre
Connaître mes autres vies
Veille à ce qu'on me laisse
Les mains libres
Je remonte mes manches
Je vais faire autrement
Je prends ma revanche
Systématiquement
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5. |
Ramène-moi
03:15
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Quand vient le temps
De mettre fin
A nos affinités
Quand vient le temps
D'en mettre au point
Les modalités
Tu me ramènes à la réalité
Quand j'ai tendance
A être moins
Que l'avant-dernier
Quand elle me lance
Qu'il n'y a plus rien
Qu'une sorte d'amitié
Elle me rappelle à la réalité
Quand l'important
Prend le chemin
Des futilités
Tu me ramènes à la réalité
Ramène-moi
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6. |
Sage
03:27
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Sage, j'ai maintenu le profil bas sans rage
Bonjour, merci et au revoir, l'image
Est presque parfaite si l'on reste en marge
Au large
Civilisé, je suis ligoté
Mes instincts sont attisés
En liberté, je reste caché
Derrière des gestes automatisés
Parle, si je t'écoute il te faudra me rendre l'hommage
Puisqu'on n'échange plus que des mots à notre âge
Mais si tu m'ignores, je regagne ma cage
Sauvage
Civilisé, je suis ligoté
Mes instincts sont attisés
En liberté, je reste caché
Derrière des gestes automatisés
Dommage, j'ai dû louper un, deux ou trois virages
Puisque je ne suis toujours pas à la page
J'ai pas le profil et pourtant je fais face
Tenace
Civilisé, je suis ligoté
Mes instincts sont attisés
En liberté, je reste caché
Derrière des gestes automatisés
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7. |
Nostradamus
04:44
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Je t'ai parlé de Big Brother
Qui nous avait phagocytés
Tout ça, tu vois, est loin, je crains
De se solutionner
Tu vas me prendre, j'en suis sûr
Pour un bien malveillant augure
Alors devant tant d'insouciance
Je veux te faire cette confidence
Moi si j'étais Nostradamus
Je prédirais ni moins, ni plus
Qu'être une star sera la norme
Tous employés à être matés
Par d'autres stars tout aussi mornes
Ainsi ira le marché
As-tu relu Mr Huxley
Depuis que les écrans nous cernent ?
La propagande, douce mais sûre,
Est l'organe des dictatures
Alors si j'étais Confucius
J'enseignerais ni moins, ni plus
Que l'ultime expression du luxe
Sera d'être un inconnu
Homme invisible en quelque sorte
Sauf pour l'ouverture des portes
Moi si j'étais Nostradamus
Je prédirais ni moins, ni plus
Qu'être une star sera la norme
Tous employés à être matés
Par d'autres stars tout aussi mornes
Ainsi ira le marché
Je t'avais dit de Big Brother
Qu'il s'installait dans nos pensées
Voici qu'il me donne raison
En s'invitant dans mes chansons
Je t'ai parlé de Big Brother...
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8. |
Ma place
04:30
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Ma place
Serait parmi les arbres
Qui ont à leur pied
Un cours d'eau, une traversée
Mais la source dont je suis tributaire
Est strictement financière
Et me donne un sale air
J'ai la joie fragile
Et le regard comme une lame
Et les sens en éveil
Ma place
Serait parmi les vagues
Qui ont en leur creux
Un instant inaltérable
Mais la course qui me retient à terre
Fait de nous tous
Des adversaires
J'ai la joie fragile
Et le regard comme une lame
Et les sens en éveil
Ma place
Est celle que j'ai choisie
Celle qui me donne mon air
J'ai la joie fragile
Et le regard comme une lame
Et les sens en éveil
J'ai la joie fragile et les sens en éveil
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9. |
En vol
04:05
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Plus d'une fois j'ai fait ce rêve
Je bats des bras et je m'élève
Le vent me porte au-dessus des cimes
Et plus rien ne m'intime
Et si j'oublie de m'éveiller
Finirai-je par m'envoler ?
Plus d'une fois j'ai fait la trêve
Posé les armes sur la grève
Au son du ressac
Entre terre et mer
Mon souffle est millénaire
Plus d'une fois j'ai pris au piège
Une sensation, un privilège
Et toi, dis-moi
As-tu connu ces joies ?
Et toi, dis-moi
As-tu connu ces joies ?
Pourtant si éphémères
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10. |
Mordreuc
06:07
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Devant l'étang à l'eau salée
Que j'ai toujours connu
Où j'ai vogué
Fier d'emmener
Des passagers
Les mêmes odeurs
Le même souffle
Reviennent m'habiter
Bientôt la ville que je vais regagner
Voudra tout effacer, tout effacer
Le sel, le vent
Et la vase à mes semelles
Alors, sur mes accords
Je veux les dessiner
Qu'ils viennent t'habiter
Bientôt la ville que je dois regagner
Voudra tout effacer, tout effacer
La mer des druides
Ainsi l'a-t-on nommé
Je n'ai jamais vérifié
J'y reviendrai quand la ville m'aura pris
Ce que j'y ai puisé, ce que j'y ai puisé
J'y retrouverai
Ce que j'y ai puisé, ce que j'y ai puisé
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Bertrand Priouzeau France
Bertrand Priouzeau réalise la fusion du son anglo-saxon et d'une écriture à la française ; qu'elle vienne des tripes ou de la tête, sa musique palpite, habitée par une voix chaleureuse et des guitares aériennes.
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